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La mastication, porte d’entrée d’une meilleure santé

La mastication, porte d’entrée d’une meilleure santé

Certaines recommandations en vue de développer une meilleure santé ou une hygiène de vie plus saine peuvent apparaître rebutantes, contradictoires ou compliquées à adopter. Tout le monde n’a pas la même conviction ou motivation à troquer le café & croissant chaud du matin contre la crème Budwig du Dr Kousmine, et il n’est pas certain qu’au quotidien, la tablée familiale accueillera la salade de quinoa et lentilles aux graines germées avec le même enthousiasme que la casserole dégageant le doux parfum des boulettes sauce grand-mère, généreusement accompagnées de frites croustillantes.

L’alimentation équilibrée semble quelquefois une contrée dont on a vaguement connaissance. On sait qu’on devrait la visiter un jour ou l’autre, prendre le temps de l’explorer, peut-être même s’y installer. Mais on croit également savoir que le chemin pour y arriver est fait de privations, de renoncements à tous ces petits écarts qui nous procurent tant de plaisir, d’inévitables et décourageantes erreurs de parcours. Le point de départ même pour cette destination est incertain: faut-il prendre le train du bio? Voguer sur la vague du régime paléo? Suivre la voie du sans ceci ou sans cela?

La bonne nouvelle, c’est qu’il y a des choses toutes simples et agréables à mettre en oeuvre pour entretenir la santé, dont l’apparence a priori anodine peut cacher le rôle fondamental et créateur de nouvelle dynamique. Il est ainsi une habitude aux vertus insoupçonnées qui est à la portée de tout un chacun: mâcher.

Du plus évident à ceux auxquels on penserait peut-être moins, voici les bienfaits d’une bonne mastication des aliments:

Contribuer à rendre les aliments assimilables par le corps

Pour être utilisables par le corps, les aliments doivent être divisés en particules de plus en plus petites. C’est le rôle de la digestion, qui implique deux types de phénomènes: des phénomènes mécaniques (broyage par les dents, mastication, brassage dans le système digestif,…) et des phénomènes chimiques qui reposent sur l’action des enzymes.

Une bonne mastication permet à la salive, qui contient ses propres enzymes, de bien imprégner les aliments et prépare les étapes suivantes de la digestion. Elle est fondamentale pour les glucides complexes (pain, pâtes, céréales, pommes de terre,…), dont les grosses molécules d’amidon doivent être simplifiées, sans quoi elles ne seraient que des corps étrangers dont l’organisme chercherait à se débarrasser.

Lorsque la digestion ne peut correctement remplir son rôle -notamment du fait d’une mauvaise mastication, voire d’une absence de mastication-, les aliments stagnent et encombrent le conduit digestif, fermentent ou putréfient, produisant ainsi des substances toxiques qui à leur tour pourront altérer les muqueuses digestives, puis la qualité du sang.

Percevoir la satiété

Alors que nous sommes tranquillement occupés à mâcher, notre cerveau, lui, s’affaire intensément à l’analyse du contenu de la bouchée: quelle quantité de lipides, de glucides, de protides? Quelles vitamines? Quelle texture? Ces informations donnent lieu à une adaptation du tube digestif (y compris de la composition de la salive) qui s’apprête ainsi à recevoir de manière optimale le contenu de l’assiette.

C’est encore la mastication qui permet au cerveau, après 15 à 20 minutes, de libérer l’histamine, l’hormone de la satiété. Dans cette optique, à quantité égale, mâcher un beefsteak rassasie davantage que d’engloutir en quelques bouchées un steak haché. Partant de ce constat, des chercheurs japonais ont établi une classification des aliments selon l’indice masticatoire et en déduisent qu’au plus les habitudes alimentaires comportent des aliments à indice masticatoire élevé, au plus le poids peut être contrôlé.

Renouer avec les besoins du corps

Prendre le temps d’inclure les sens dans l’acte de manger, en retrouver le plaisir, se délecter des différentes saveurs, c’est la recette d’une alimentation consciente, plus intuitive aussi (voyez à ce sujet le très révélateur ouvrage « Manger en pleine conscience » de Jan Chosen Bays).

En se connectant davantage à ses papilles, on renoue avec les envies du corps, et les besoins, les types de faim, qu’elles révèlent. On entre dans un autre rapport à l’alimentation.

Action calmante

Si le repas est pris à la « va-vite » entre mille autres choses à barrer sur la to-do list quotidienne, des dérèglements peuvent appraître au niveau de la fonction digestive, gérée par le système nerveux autonome. En principe, celui-ci assure un déroulement harmonieux des phénomènes qui interviennent dans la digestion (contraction des muscles qui entourent les organes, alternance de périodes de travail et de repos,…), mais en situation de stress, un effet de trop ou trop peu survient: la mécanique s’embale dans un hyperfonctionnement (reflux, brûlures d’estomac,…) ou peine en hypofonctionnement (digestion difficile, constipation,…), premiers troubles fonctionnels pouvant mener, à terme, à des maladies lésionnelles.

S’il vous arrive régulièrement de puiser dans votre pharmacie un petit médicament contre le brûlant ou une aide au transit, testez donc en traitement de fond trois comprimés par jour de « Mâcher calmement ». Ceux-ci ont un effet apaisant sur l’organisme, sans aucun effet secondaire indésirable!

Massage des gencives

Les gencives comportent des petits muscles qui, comme ailleurs dans le corps, peuvent être endoloris ou irrités. La mastication des aliments stimule la circulation du sang dans les tissus de la bouche et aide ainsi, en douceur, à prévenir différentes pathologies gingivales.

Bref, pour une santé à portée de bouche: croquez selon vos besoins, mâchez longtemps!

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