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L’équilibre acido-basique, pierre angulaire de la santé

Dans le jargon des naturopathes, les expressions telles que « déséquilibre acido-basique », « terrain acide », ou encore « acidose » reviennent très fréquemment. Pourquoi le naturopathe s’intéresse-t-il à votre équilibre acido-basique? Qu’est-ce qui se joue véritablement derrière ces termes qui, avouons-le, sont aussi un peu acides à la compréhension?

L’organisme est une « machinerie » incroyablement et très finement réglée, à d’innombrables égards. L’une des missions (héroïques!) que le corps mène à chaque instant sans que l’on s’en rende compte est de maintenir le pH du sang à la valeur compatible avec la vie (soit un pH de 7,4). Le moindre dérapage au delà de la fine marge possible serait fatal, et l’organisme est solidement équipé pour mener cette mission, dans laquelle il ne peut échouer.

Lorsque l’acidité de l’organisme augmente, la chimie du corps se modifie pour venir instantanément « tamponner » cette acidité. Si cela n’est pas suffisant, le cerveau convoquera les poumons à la rescousse en provoquant une respiration plus rapide, afin d’éliminer plus de CO2, un acide volatil. Enfin, si l’organisme reste en état d’alerte acide, ce sont les reins qui mettront en œuvre une stratégie pour désacidifier l’organisme.

Qu’est-ce qui nous acidifie?

Contrairement à ce que l’on pourrait croire, la consommation d’aliments au goût acide n’est pas ce qui acidifie le corps. C’est davantage la consommation d’aliments qui, lorsqu’ils seront digérés et dégradés, produiront une part de déchets très acidifiants, comme c’est le cas, par exemple, pour le sucre raffiné et les farines blanches, les sodas, les protéines animales, les huiles raffinées.

La sédentarité est également une cause d’acidification de l’organisme, tout comme le stress et la combustion des ressources qu’il induit.

Bah, quel est le problème si l’organisme est bien équipé pour s’occuper de cette acidité?

Le problème, ce sont les dégâts collatéraux de l’utilisation intensive par le corps de ses stratégies ‘désacidifiantes’ et, au fil du temps, l’épuisement de ces dernières.

Pour maintenir le pH sanguin dans les normes vitales, le corps est parfois (disons…souvent) contraint de dénaturer d’autres milieux, comme celui du liquide intracellulaire. Or, c’est dans ce liquide que se déroule la plupart des mécanismes de la vie humaine (production d’énergie, synthèse d’hormones, de neurotransmetteurs, etc.). L’acidification de ces milieux altère inexorablement leur fonctionnement.

Les premiers symptômes peuvent paraître anodins et se fondre insidieusement dans le quotidien : crampes, tendance à la rétention d’eau, douleurs musculaires et articulaires, état de fatigue, difficultés digestives, sommeil perturbé, migraines, névralgies, perte de cheveux, caries…

Cette altération des milieux vitaux autres que le sang crée malheureusement un terrain propice à des troubles plus sérieux ou plus chroniques : arthrite, arthrose, sciatique, ostéoporose, épuisement et hypofonction des glandes endocrines, névralgies tenaces,…

Quelle est l’approche en naturopathie du déséquilibre acido-basique?

Mesure de l’acidité

Tout d’abord, il s’agit de faire un premier bilan du risque acide auquel on est exposé. Le cumul de divers symptômes parmi ceux évoqués ci-dessus est une première indication, qui peut être complétée par la mesure du pH urinaire. Tout un chacun peut se procurer en pharmacie des tigettes de mesure du pH et prendre cette mesure dans les urines trois fois par jour (à l’exception de la première urine le matin), durant au moins une semaine, idéalement deux. La moyenne donnera une indication de l’éventuelle acidification que l’organisme cherche à évacuer au niveau rénal. Une moyenne inférieure à 6,8 est une indication de déséquilibre acido-basique.

Et dans la prise de sang?

Puisque l’organisme met tout en œuvre pour garder la valeur du pH sanguin stable, et que les cellules ne sont pas accessible à l’analyse sanguine (à l’exception des cellules sanguines elles-mêmes), le médecin emploie des moyens d’interprétation indirects lorsqu’il suspecte un déséquilibre acido-basique compensé par les systèmes de l’organisme. La plupart du temps, le médecin s’y confronte toutefois dans les formes graves, c’est à dire lorsque l’organisme n’est plus à même de compenser l’acidité. Il peut alors s’agir d’urgence médicale. Dans l’approche naturopathique préventive, les déséquilibres naissant font déjà l’objet d’une attention particulière.

Revenir à l’équilibre

Puisque la balance penche généralement du côté d’une excès d’acidité (« acidose »), le rééquilibrage consistera d’une part à corriger l’alimentation par l’apport accru d’aliments alcalinisants, et par la réduction des aliments acidifiants, d’autre par à régénérer les systèmes de l’organisme qui absorbent l’acidité.

Le tableau ci-dessous pourra vous guider dans les choix alimentaires adaptés:

Le protocole de régénération des capacités du corps à absorber l’acidité passera par :

  • la correction des carences en minéraux
  • l’oxygénation optimale
  • la reprise progressive du mouvement chez les personnes plus sédentaires
  • l’accompagnement du stress

Chaque situation étant unique, le protocole sera conçu et complété en fonction des spécificités de celle-ci.